La parole aux parents
Afin d’aider à déterminer ce qu’apportent les Maisons Ronald McDonald aux parents, 333 questionnaires anonymes ont été recueillis auprès des familles accueillies au sein de celles-ci. Cette enquête a été menée par Catherine Jousselme, professeur de pédopsychiatrie à l’université Paris-Sud et chef de service à la Fondation Vallée.
 
Comment avez-vous connu la Fondation ?
J’avais publié un livre et de nombreux articles sur la maladie de l’enfant, quand la Fondation m’a sollicitée, en 2013, pour présider le prix Familles au cœur. Il récompense les projets d’associations œuvrant pour l’enfance en difficulté. Le thème proposé, « La séparation », m’a parlé, bien entendu.
 
Pourquoi réaliser une telle étude ?
Pour que l’enfant soit le moins mal possible, il est essentiel qu’il soit au maximum au contact de ses parents, qui doivent eux-mêmes être soutenus. J’ai voulu cette étude sur les Maisons pour rendre visible le travail extraordinaire qui y est effectué.
Comment avez-vous procédé et avec quelle finalité ?
En 2016, nous avons confié aux directrices des Maisons un questionnaire anonyme qu’elles ont présenté aux familles pendant six mois. Les résultats, en cours d’analyse, donneront prochainement lieu à un rapport. Des articles seront également publiés dans la presse spécialisée, et nous interviendrons dans des congrès internationaux pour expliquer que ce soutien aux familles est fondamental.
 
Pouvez-vous déjà percevoir les grandes lignes de l’étude ?
Elle révèle que les Maisons sont cruciales pour les parents, qui s’y sentent confortés dans leurs fonctions parentales et soutenus humainement en tant que personnes. La proximité avec l’enfant et les liens avec les services hospitaliers, tout comme la relation de confiance nouée avec l’équipe et la directrice, sont irremplaçables.